Si l'homme a toujours eu besoin de repères pour ses déplacements, pour la localisation de ses biens (terres, maison…), cette nécessité s'est accrue avec le développement de la vie sociale et administrative. À cet effet de repérage, les voies de communication, les édifices publics (église, mairie…) ont apporté une contribution primordiale.
L'odonymie, qui traite de la dénomination des voies de communication, montre que la variété des appellations s'enrichit avec l'urbanisation. Est-il besoin de donner un nom aux chemins d'un hameau où tout le monde se connaît ? Mais quand la population agglomérée croît, que les rues n'ont plus pour objet que d'assurer une desserte interne à un quartier, il faut trouver une dénomination qui permette de les distinguer. Dans ce cas, le nom n'est plus établi par l'usage mais imposé par une décision de l'autorité locale (éventuellement contrôlée par l'État). La municipalité peut continuer à se référer à la toponymie mais peut aussi recourir à la botanique (noms de fleurs…) à la zoologie (oiseaux), à des symboles (union, solidarité…) au monde culturel ou scientifique, à l'Histoire… et dans cette éventualité, les décisions sont rarement anodines : choisir le nom de telle ou telle personnalité est le plus souvent révélateur de sympathies pour un courant politique, social ou philosophique…
Représentons-nous la carte de Ruelle au milieu du XVIIIème siècle ; des zones construites se dispersent sur le territoire, caractérisant une paroisse rurale dont la population avoisine 800 habitants. Les chemins relient le bourg, les villages, les hameaux de la paroisse ou des paroisses voisines et portent le nom de la destination : chemin des Seguins, de Fissac, de Vaugeline, de Mornac, du Pontouvre... Au bourg existe un chemin du Port, le port désignant l'endroit où accostent les barques. Chaque village bordant la Touvre (ou situé à proximité, comme Vaugeline) possède un port, voire deux (grand port et petit port des Seguins) ; le port sert souvent de lavoir et d'abreuvoir.
Le chemin peut encore être caractérisé par la construction à laquelle il conduit : chemin du Moulin. Si la voie est importante elle prend le nom de route ou de grand chemin : grand chemin d'Angoulême, ancien grand chemin d'Angoulême à La Rochefoucauld [1], ancien grand chemin de Limoges, route de Limoges. Elle peut prendre le nom du lieu traversé : le sentier de la Vergnade serpente du bourg au Pont, entre les jardins, les chènevières [2] et les prés plantés de vergnes (ou aulnes). Ainsi dans l'acte de vente d'une maison ou d'une parcelle de terre, le notaire indique la voie d'accès en la désignant par ses points de départ et de destination (par exemple : sur le chemin par lequel on va du bourg de Ruelle à Mornac) et complète par le nom des propriétaires des biens contigus. Si dans le bourg ou un gros village il existe des ruelles, elles sont simplement appelées "rues", rarement accompagnées du nom d'un des habitants. On utilise donc, principalement, la toponymie classique (voire la microtoponymie). On peut inclure dans ce groupe le Chemin de la Messe, chemin utilisé pour se rendre à l'office dominical ou emprunté par les convois funèbres descendant des Riffauds, la messe étant considérée comme un synonyme de l'église. Ces dénominations ont été déterminées par l'usage sans qu'aucune autorité n'intervienne.
[1] Chemin qui constitue la limite entre Ruelle et Champniers, depuis la croix de la Vallade jusqu'à la route de Viville, appelé maintenant chemin des diligences.
[2] Lieu où on cultivait le chanvre, plante utilisée pour ses fibres (filasse, draps, chemises…)
Extrait du cadastre de 1824.
La portion rectiligne de la rue de chez Jean Fils qui descend depuis la croix de carrefour (en rouge sur le plan) en longeant le nouveau cimetière, par le sud, correspond à une partie de la route de Limoges (du milieu du 18ème). Les limites de parcelles montrent bien qu'elle continuait en ligne droite, vers l'ouest, c'est-à-dire vers le pont de Ruelle (voir ci-dessus).
Avec la création de la Fonderie, et son extension au XIXème, l'implantation d'industries (métallurgie et papeterie), puis l'arrivée du chemin de fer en 1875, la commune de Ruelle a commencé à s'urbaniser, d'abord dans sa partie centrale, à proximité de l'établissement de la Marine. Des modifications sont apportées au tracé de certaines voies de communication : déjà, en 1779, le tracé de la route de Limoges, par la Fontaine des Riffauds, et rejoignant la route du Bourg par l'actuelle rue Jean-Maurice Poitevin, remplace celui plus pentu qui, du pont de Ruelle s'élance vers le Haut Champ Blanc, le Renclos de Chez Jean Fils et poursuit vers les Rassats en longeant la limite de Champniers [1]. En 1842, est ouvert un nouveau tracé de la route de Limoges, dans l'axe de la route d'Angoulême, entre le nouveau pont et le chemin du Bourg à Vaugeline (l'actuelle avenue président Wilson). À la même époque, est créé le chemin de Grande Communication n° 23 (devenu la D 23) qui, allant du Périgord (le Pas de Fontaine) à Chef-Boutonne, traverse Magnac-sur-Touvre, arrive en face de la Fonderie, franchit la Touvre sur le nouveau pont, longe la rive droite de la Touvre, se sépare du chemin de Vaugeline, continue vers Fissac, puis par un tracé créé à cette occasion, se dirige vers Champniers en passant par la Combe au loup (ce lieu est déjà mentionné dans un acte notarié de 1634 [2]). En 1885, la rue du Pont Neuf est livrée à la circulation (il s'agit d'une déviation du chemin de Grande Communication n° 23, construite par la Fonderie, qui, pour s'agrandir, annexe en échange, l'ancien tracé partant du pont, en direction de Vaugeline [3]).
[1] Les deux tracés apparaissent sur la carte de Cassini.
[2] Acte notarié du 7 décembre 1634, dressé par G. Tallut, notaire à Magnac. Il s'agit d'un échange de terres entre André Lurat sieur de Chamarande demeurant à Angoulême et Antoine Rigaud sergent prévôtal et hôtelier : Antoine Rigaud cède 3 lopins de terre "aux Lichières par-dessus la Combe au Loup dans la paroisse de Rouelle", sur le Grand chemin d'Angoulême à La Rochefoucauld à dextre…
[3] Il ne subsiste de cet ancien tracé que le petit parking à côté de la Caisse d'Épargne.
La nouvelle route de Limoges franchit la Touvre sur un pont situé à une dizaine de mètres en aval de l'ancien. Ce pont construit en 1842, est dénommé Pont Montpensier, à la demande d'un maire courtisan et opportuniste, le 18 juillet 1843, en l'honneur du duc de Montpensier (fils du roi Louis-Philippe) venu visiter la fonderie, ce jour-là. Pourtant l'instigateur de la dénomination s'empresse de faire enlever les plaques de bronze, dans la quinzaine qui suit le début de la Révolution de 1848 ; le nom est resté moins de 5 ans. Quant à l'ancienne route, devenue champ de foire, elle se contente de l'appellation "ancienne route de Limoges". Mais la voie qui relie le Pont (à la fois ouvrage d'art et quartier) au Bourg, doit-on l'appeler route du Bourg ou route du Pont ? En fait, les deux noms sont utilisés, en fonction du sens du déplacement.
Dans la deuxième moitié du XIXème, un nouveau quartier est créé, le Quartier Neuf, près duquel se croisent la route de Champniers (chemin de Grande Communication N°23) le nouveau chemin de la Terrière (qui a remplacé en 1858, le tracé plus accidenté des actuelles rues de Beauregard et de Bellevue) et la rue du Pont Neuf. Mais le quartier qui se développe le plus est celui du Maine Gagnaud : il englobe l'ancien hameau du même nom, le hameau de la Groye, celui de chez Grelet près du pont (voir carte Ruelle), s'étend au-delà du passage à niveau, vers Angoulême, et se lance à la conquête du versant de Bel-Air où des chemins ruraux commencent à desservir des constructions nouvelles : chemin de la Petite Vallée (actuelle rue Maurice Bouchor), chemin de la Grande Vallée (actuelle rue Victor Hugo).
La construction de la voie ferrée a profondément modifié le réseau des chemins : le chemin du pont de Ruelle à Soyaux est interrompu, la partie entre le pont et la ligne de chemin de fer va prendre le nom de chemin d'Alsac (du nom d'un des riverains) ; de même, près du passage à niveau, reste l'impasse de la Grande Cour. L'accès à la cour de la gare se fait par une large voie, d'où le nom d'avenue de la Gare, mais aussi par un chemin qui a empoisonné les relations avec Magnac lors de la construction de la passerelle de Relette [1], la route des Coopératives (après élargissement en 1915) qui relie la route de Magnac à la cour de la gare. C'est dans ce quartier que se sont implantées la plupart des sociétés coopératives : "La Laborieuse", "La Solidarité", "L'Epicerie coopérative", " La Vinicole".
Au sud des voies, pour raccorder les chemins interrompus par la présence de la gare, entre le passage à niveau du Maine Gagnaud et celui de Relette, est établi le chemin Latéral. Du côté des Seguins, à l'extrémité du faisceau des voies, a été aménagé le quai militaire qui a donné son nom à l'avenue qui le dessert.
Dès le début de la guerre, en 1914, de nombreux réfugiés arrivent du Nord et de Belgique; en février 1915, on décide de donner le nom de place de Belgique à une place à déterminer (devant la mairie ? ailleurs ?) mais l'exécution se fera attendre en vain. Cette guerre a marqué la physionomie de Ruelle : la fonderie tourne à plein régime; elle emploie 6000 personnes, accroît son emprise (les Seguins), construit de nouveaux bâtiments à l'intérieur de l'enceinte, mais aussi à l'extérieur pour loger les ouvriers : en 1917, des Marocains et des Indochinois sont logés dans les baraquements de la Combe au loup, la Marine construit une cité de 60 logements près du bourg, à la Vésingade, et une autre de 40 aux Seguins, entre le quai militaire et la route de Limoges. En 1924, l'Office Public des Habitations à Bon Marché de la Charente décide de racheter ces cités.
[1] Voir le chapitre "Les passerelles de Ruelle" et en particulier "la passerelle du bourg de Ruelle à Relette".
C'est en 1919 que la municipalité, après une étude menée par sa commission des finances, décide d'intervenir de manière volontariste dans la dénomination des rues. Les voies des cités ouvrières ou de zones nouvellement construites ne portent pas de nom et des appellations anciennes ont besoin d'être précisées.
Si la plus grande partie des noms utilisés est entérinée, on profite de l'occasion pour apporter des modifications se référant à la guerre ou à l'orientation politique du conseil (qui a une majorité de gauche depuis 1906). Le tout est officialisé par la décision de poser des plaques aux extrémités de chaque voie. Ainsi la commune de Ruelle qui compte 4000 habitants, poursuit sa transformation urbaine sur le secteur s'étendant du Bourg au Maine Gagnaud (qui regroupe environ 2500 habitants).
Délibération du 27 septembre 1919
Elle reprend les travaux de la commission des finances du 28 juin 1919.
Fradet ,1er adjoint, fait fonction de maire (le maire, Auguste Rouyer, a démissionné en juillet 1919, pour maladie).
La présentation reproduit celle de la commission.
Nom avant la délibération |
Nouveau nom |
Quartier de Bel-Air
route de Limoges, du Bégaud* ou Bel-air à chez M.Rouyer quincaillier |
- avenue Jean Jaurès*
|
-route de Limoges de chez Rouyer au cimetière |
- avenue président Wilson* |
- route neuve conduisant à la cité ouvrière des Seguins |
- rue de Verdun* |
- sans indication |
- rue de Belgique |
- sans indication |
- rue de la Marne |
- sans indication |
- rue du Nord |
* bégaud, variété de noyer
* Jean Jaurès (1859-1914) fondateur du parti socialiste français (1901), du journal L'Humanité (1904), puis dirige avec Jules Guesde le parti socialiste SFIO créé en 1905; assassiné le 31 juillet 1914 par Raoul Villain.
* Thomas Woodrow Wilson: président des USA (1912-1920); en 1917, les USA déclarent la guerre à l'Allemagne et envoient des troupes sur le front français.
* bataille de Verdun (1916), batailles de la Marne (septembre 1914 et août 1918), Belgique, Nord: en souvenir de la guerre et des réfugiés.
Quartier du Maine Gagnaud
- avenue du Quai militaire |
- sans changement |
- chemin de la Grande Vallée |
- sans changement |
- chemin de la Petite Vallée |
- sans changement |
- rue neuve reliant la Petite Vallée à la Grande Vallée |
- rue Pasteur* |
- chemin des Bois |
- sans changement |
- chemin latéral (à la voie ferrée) |
- rue du Gaz* |
- route du Pont neuf* |
- sans changement |
- impasse de la Grande Cour |
- sans changement |
- route des Seguins |
- sans changement |
- impasse Arrondeau et consorts - chemin des 4 éviers - impasse Favraud |
) )- quartier des 4 éviers* ) |
- chemin de la Groye |
- sans changement |
- impasse du logis du Maine Gagnaud |
- impasse du Logis |
- chemin de la Rivière |
- rue François 1er * |
- avenue de la Gare |
- sans changement |
- impasse de la Vinicole |
- impasse de la Solidarité |
* Louis Pasteur (1822-1895) biologiste, créateur de la microbiologie, mit au point un vaccin contre la rage.
* rue du Gaz : le réservoir de stockage du gaz de ville (gazomètre) était installé près du carrefour des actuelles rues René Gillardie et Guynemer, en dessous de l'Hôtel de Retraite. Le gaz était fourni par la Compagnie du gaz d'Angoulême (marché de décembre 1912 ; début de la pose des canalisations en 1913).
* rue du Pont neuf : ouverte en 1885, elle a été construite par la Marine, du Quartier neuf à la rue François 1er, comme déviation du chemin de Grande Communication n° 23, en échange de l'emprise de l'ancien itinéraire, sur la rive droite, pour permettre l'agrandissement de la Fonderie.
* Quartier des Quatre Éviers : devenu rue des Quatre Éviers.
* rue François 1er : le chemin conduisait près de la fontaine du même nom, avant son transfert place Montalembert.
Quartier du Pont
- impasse Dutheil |
- impasse du Pont |
- impasse de l'Hôtel |
- sans changement |
- chemin d'Alsac* |
- sans changement |
- route des Coopératives* |
- sans changement |
- le terre-plein |
- place Montalembert* |
- de la place des Ormeaux à la sortie du bourg |
- route de Mornac |
- rte du bourg : du Champ de foire à la place des Ormeaux |
- rue du Bourg |
- rte du bourg : de la place Montalembert au Champ de foire |
- rue Pelletan*
|
- chemin de Ronde de la Fonderie |
- chemin de Ronde |
- chemin de la Vergnade (de la cour Marsat, près du pont, à chez Guinard, près de l'église) |
- route de la Vergnade |
- route du Quartier Neuf |
- sans changement |
- rue traversière de la route de Limoges au Champ de foire |
- rue Traversière |
* Alsac : sous ce nom, dans l'Annuaire de la Charente de 1891, est mentionné un cordonnier.
* Coopératives : dans le quartier sont implantées "La Laborieuse", "La Solidarité", "L'Épicerie coopérative".
* Marc-René, marquis de Montalembert (1714-1800) fondateur de la Fonderie.
* Camille Pelletan (1846-1915), élu radical socialiste des Bouches du Rhône (député puis sénateur), ministre de la Marine dans le cabinet Emile Combes, se rendit à la fonderie de Ruelle en novembre 1903; il contribua à l'amélioration de la condition des ouvriers des établissements de la Marine; fils d'Eugène Pelletan et arrière petit-fils du pasteur Jean Jarousseau (pasteur à Saint-Georges-de-Didonne à la fin du XVIIIe siècle).
Quartier du Champ de foire au Maine Charny
- place du Champ de foire (des arbres à la route du bourg) |
- place du Champ de Mars |
- place de la Mairie |
- place Auguste Rouyer* |
- ancienne route de Limoges |
- rue des Écoles |
- chemin de Ronde des écoles |
- chemin de Ronde des écoles |
- chemin des écoles de filles au cimetière |
- rue Paul Bert* |
- rue traversière des deux champs de foire |
- rue Raspail* |
* Auguste Rouyer (1871-1921) : conseiller municipal d'opposition de 1904 à 1906, de la majorité de gauche de 1908 à 1914, maire de Ruelle de février 1914, après la démission de Paul Gros, à juillet 1919 (démissionne pour des raisons de santé); pendant la guerre, il s'est particulièrement investi pour aider ses concitoyens : secours aux nécessiteux suite à la mobilisation, organisation de l'approvisionnement en combustibles (charbon, charbon de bois, fagots, bûches), ravitaillement (sucre, pommes de terre…). Premier édile de la commune dont le nom est donné à une voie.
* Paul Bert (1833-1886) : physiologiste et homme politique; instigateur de la loi obligeant les départements à entretenir une école normale d'institutrices (1879) ; ministre de l'Instruction Publique (1881-1882), il opte pour une politique de laïcisation.
* François Vincent Raspail (1794-1878) ardent républicain du XIXème, populaire par ses ouvrages de vulgarisation scientifique.
Quartier du bourg
- place de l'Église (de l'église à la rue du bourg) - place du Bourg (devant chez Dervaud et chez Guinard) |
) )- place du Bourg ) |
- de chez Charbonnaud à l'église |
- rue de l'Église |
- de la rue du bourg à la place du bourg (côté Dervaud) |
- rue Traversière du bourg |
- chemin des Jardins |
- sans changement |
- rue allant de la route de la Vergnade au port |
- rue du Port |
- rue allant de la place du bourg, côté Guinard, à l'abreuvoir |
- rue de l'Abreuvoir |
- chemin des Moulins |
- sans changement |
- chemin de ronde du bourg, de l'épicerie Lamy jusque chez Antoine Charbonnaud |
- chemin de Ronde du Bourg |
- place du Bac du chien |
- sans changement |
- chemin du Bac du chien |
- sans changement |
- place du champ de foire des cochons |
- place des Ormeaux |
- de la rue du Bourg au cimetière |
- rue du Souvenir |
Cité ouvrière du Bourg
- sans désignation |
- rue de la Somme* |
- sans désignation |
- rue de l'Aisne* |
- sans désignation |
- rue des Ardennes* |
* La Somme, l'Aisne, les Ardennes : lieux de batailles pendant la guerre de 1914-18.
En conclusion de cette longue liste, il faut préciser que Jean Jaurès et Pelletan sont des propositions du groupe socialiste au conseil : Jean Jaurès en l'honneur de "l'assassiné de la réaction" et "pour réparer dans une certaine mesure le verdict acquittant son assassin" (extrait de la délibération).
En décembre 1919, le nouveau conseil, socialiste, est à peine installé qu'il doit examiner la lettre d'un habitant de Ruelle, M. Mouchet, demandant que la Place de l'église porte le nom de Ferrer. Un conseiller, François Nalbert, désirerait qu'elle s'appelle plutôt Place de la Révolution (14 janvier 1920). Qui était ce Ferrer ? Francisco Ferrer Guardia (1859-1909) était un révolutionnaire et pédagogue espagnol ; anarchiste et anticlérical, il fut tenu (à tort) pour responsable des émeutes antireligieuses de juin 1909 à Barcelone, et en conséquence condamné et fusillé; sa mémoire fut réhabilitée en 1912 ; ses conceptions pédagogiques inspirèrent Célestin Freinet. La préfecture tardant à se manifester, le 9 octobre 1920, le conseil décide de changer le nom de "Place de l'église" en "Place Ferrer" et d'apposer la plaque sur le mur de l'église qui est propriété de la commune. Le 11 février 1921, le maire informe le conseil que le ministre de l'Intérieur (gouvernement de droite) refuse de donner le nom de Ferrer à la "Place de l'église" en raison de la décision prise, en accord avec le ministre des Affaires étrangères, d'ajourner les hommages publics décernés à cette personnalité.
20 novembre 1924
Rue Traversière |
Rue Anatole France* |
Rue Pelletan |
Rue Camille Pelletan |
* Anatole France (1844-1924), écrivain, "un ami du Peuple, aux idées larges et généreuses" (extrait de la délibération).
13 novembre 1925
Le conseil décide d'attribuer des numéros aux maisons situées dans des rues qui portent un nom, pour faciliter la distribution du courrier ; mais l'application semble avoir été reportée puisque la même décision est prise en 1936.
25 février 1933
Rue de la Petite Vallée |
Rue Maurice Bouchor* |
Dénomination à la demande de l'Université Populaire de Ruelle.
* Maurice Bouchor (1855-1929) poète, auteur de pièces de théâtre, militant laïque et socialiste, membre de la Ligue des Droits de l'Homme (fondée en 1898 par Ludovic Trarieux), fut très impliqué dans le mouvement des Universités Populaires. Avant la guerre de 1914-18, il se rendit à Ruelle, à plusieurs reprises (1903, 1904, 1905, 1907…), apportant son soutien à l'Université Populaire, créée en novembre 1902.
1er mars 1935
Avenue de la Gare |
Avenue Charles Gide* |
* Charles Gide : économiste (1847-1932), théoricien du mouvement coopératif ; "comme hommage public à la coopération" (et en raison de la présence de plusieurs sociétés coopératives dans le quartier).
21 novembre 1935
Chemin du cimetière à Vaugeline |
Rue Emile Roux* |
Route de Mornac |
Rue Madame Curie* |
Rue de la cité des Seguins |
Rue Henri Barbusse* |
* Émile Roux (1853-1933) né à Confolens, médecin, élève et collaborateur de Pasteur, met au point le traitement contre la diphtérie en 1889. Il dirige l'Institut Pasteur de 1904 à 1933.
* Madame Curie (Marie Sklodowska, 1867-1934), physicienne, épouse de Pierre Curie avec qui elle découvrit le radium. C'est le seul nom de rue dédié à une femme.
* Henri Barbusse (1873-1935) : écrivain dont les derniers ouvrages célèbrent l'URSS; mort à Moscou.
1er juillet 1936
Une nouvelle décision est prise à propos du numérotage des maisons : on commencera par les rues principales de l'agglomération et les habitants supporteront les frais d'achat et de pose des plaques.
26 février 1937
Chemin de ronde du Bac du Chien |
Rue Ernest Moulinier* |
Chemin de la Grande Vallée |
Rue Paul Lafargue* |
Partie de l'avenue Jean Jaurès comprise entre la rue du quai militaire et la limite de Bel-air |
Avenue Roger Salengro* |
Route de Limoges, du cimetière à la route des Riffauds (ou la Ponche) |
Avenue Jules Guesde* |
Route du Quartier Neuf du côté caserne maritime au chemin de Vaugeline |
Rue Emile Zola* |
* E. Moulinier : instituteur, socialiste charentais (fin 19ème-début 20ème), conseiller municipal de Ruelle 1904-1906.
* P. Lafargue (1842-1911) : gendre de K.Marx, propagateur des idées marxistes en France.
* R. Salengro (1890-1936) : ministre du Front Populaire (Intérieur) qui se suicide après une campagne virulente et mensongère de l'extrême droite (accusé de désertion pendant la guerre de 1914-18, alors qu'il était prisonnier).
* J. Guesde (1845-1922) : socialiste, propagateur des idées marxistes.
* Émile Zola (1840-1902) écrivain engagé qui dénonce les irrégularités du procès de Dreyfus et dont l'œuvre montre une vision réaliste du milieu social.
Les quatre premières sont inaugurées officiellement le 20 juin 1937 en présence du chef de cabinet de Paul Faure, ministre d'État ; la commission de la voirie se déplace au Quartier Neuf au sujet du nom de la rue Zola, le nom semblant refusé par les habitants (ensuite elle n'est plus mentionnée).
Une lettre du préfet aux maires de Charente, du 21 mars 1940, attire l'attention sur les hommages publics conférés à des hommes s'étant réclamés de l'Internationale communiste. Suite au pacte de non-agression germano-soviétique d'août 1939, l'URSS est devenue, pour le gouvernement français, un allié objectif de l'Allemagne ; des communistes sont inquiétés voire arrêtés et des rues débaptisées.
6 décembre 1940
Rue Henri Barbusse* |
Nom de rue supprimé par arrêté municipal (Jean Antoine, décédé le 8 novembre, est remplacé par le 1er adjoint Marcel Chaduteau) |
* le nom avait été donné en novembre 1935.
8 mars 1941
Un nouveau conseil est mis en place par le préfet du régime de Vichy; selon le nouveau maire, Alban Pinaud, "La politique est la cause principale de la débâcle de notre Patrie" ; il estime qu'il "n'y a pas lieu de perpétuer ni d'honorer par le baptême de nos rues la mémoire d'hommes dont le seul mérite fut de servir des causes partisanes, mais qu'au contraire il faut rappeler à tous le souvenir de nos grands hommes et de l'humanité tout entière à quelque titre que ce soit". En conséquence des rues changent de nom.
Avenue Jean-Jaurès |
Avenue du Maréchal Pétain* |
Avenue Roger Salengro |
Avenue du Colonel Candelot* |
Rue supprimée Henri Barbusse |
Rue Edouard Branly* |
Avenue Jules Guesde |
Avenue Maréchal Foch* |
Rue Paul Lafargue |
Rue Victor Hugo* |
Rue Ernest Moulinier |
Rue de Verdun* |
Nouvelle rue reliant la rue du Bourg à la passerelle de Relette |
Rue du Maréchal Joffre* |
* Maréchal Pétain (1856-1951) : vainqueur à Verdun (1916), commandant en chef en 1917 ; chef de l'État Français pendant l'Occupation.
* Colonel Candelot : colonel d'artillerie de marine, directeur de la fonderie en 1988-92 et 1897-99.
* Édouard Branly (1844-1940) : physicien.
* Maréchal Foch (1851-1929) : commandant suprême des armées alliées à partir de mars 1918.
* Victor Hugo (1802-1885): écrivain, poète; s'oppose au coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte en 1851 et s'exile pendant le Second Empire.
* Verdun : une victoire de Pétain.
* Maréchal Joffre (1852-1931) : remporte la victoire de la Marne (1914), généralissime en 1915, puis remplacé par Nivelle.
1er décembre 1944
Avenue du Maréchal Pétain |
Avenue Jean-Jaurès |
Avenue du Colonel Candelot |
Avenue Roger Salengro |
Place du Champ de Mars |
Place du Général de Gaulle - ancienne place du Champ de Mars |
Rue du Bourg |
Rue Armand Jean - fusillé par les Allemands le 15 janvier 1944* |
Rue du Gaz |
Rue René Gillardie - fusillé par les Allemands le 15 janvier 1944* |
Route du Quartier Neuf |
Rue Léo Lagrange* |
L'avenue Jean-Jaurès avait été officieusement rétablie depuis la Libération. Les autres dénominations de la municipalité mise en place par le préfet de Vichy (Branly, Foch, Hugo, Verdun et Joffre) subsistent dans la mesure où elles ne suscitent pas la polémique.
* Armand Jean, né en 1905 : résistant, arrêté le 7 septembre 1943, fusillé à la Braconne.
* René Gillardie, né en1910 : résistant, arrêté le 2 octobre 1943, fusillé à la Braconne.
* Léo Lagrange (1900-1940) : membre du gouvernement de Front populaire (premier sous-secrétaire d'État aux Sports et aux Loisirs 1936-38), mort au front en juin 1940.
18 mai 1945
Place du Général De Gaulle - ancienne place du Champ de Mars |
Place du Champ de Mars |
Suite à une circulaire du ministre de l'Intérieur sur les noms de rues.
19 mai 1958
Chemin des Bois |
Rue Gabriel Quément* |
Sans nom allant du chemin de Vaugeline (rue Emile Roux) vers le champ de tir |
Rue Maurice Lambert* |
Chemin de la Groye |
Rue Charles Moraud* |
Route allant du Quartier Neuf à la limite du Gond |
Route du Gond-Pontouvre |
* "3 habitants de Ruelle, martyrs de la Résistance", (extrait de la délibération).
Gabriel Quément 1886-1944 : arrêté le 2 octobre 1943, déporté au camp de Struthof-Natzwiller où il meurt le17-4-1944.
Maurice Lambert 1894-1944 : arrêté le 7 septembre 1943, déporté au camp de Struthof-Natzwiller, puis en Allemagne.
Charles Moraud 1894-1944 : arrêté le 27 octobre 1943, déporté au camp de Struthof-Natzwiller où il meurt le 22-6-1944.
7 novembre 1958
Impasse Wilson |
Impasse des Sports |
Chemin des Castors |
Rue des Castors* |
Rue du lotissement du Toit Charentais (les Seguins) |
Rue de l'Avenir |
Impasse du Quartier Neuf |
Rue de l'Industrie |
Chemin du Quartier Neuf à chez Suraud |
Rue de Bellevue |
Chemin de Puyguillen |
Rue de Puyguillen |
Route de Vaugeline au champ de tir |
Rue du Champ de tir* |
Chemin allant des Seguins aux carrières |
Chemin des Carrières |
Chemin du Quartier Neuf à Vaugeline |
Rue de l'Union |
Chemin de Bel-air aux Seguins |
Rue Jean Antoine* |
Chemin de chez Tendry |
Rue Marcel Chaduteau* |
* les Castors : association qui, dans les années d'après-guerre, a permis aux ménages modestes d'accéder à la propriété en s'entraidant pour construire leur logement ; à Ruelle, avec le soutien de responsables de la Fonderie, un groupe de 6 ouvriers, dont 5 aux Seguins, s'est entraidé pour construire les 6 logements (sur un plan unique, avec le même entrepreneur de gros œuvre).
* Champ de tir (ou Champ d'épreuves ou polygone) : il s'agit du nouveau champ d'épreuves construit en 1912 ; l'ancien correspondait au parking et à la "Cantine de la Fonderie".
* Jean Antoine (1873-1940) : maire de 1919 à novembre 1940 (socialiste).
* Marcel Chaduteau : conseiller de 1919 à 1929, puis adjoint de 1929 à 1941.
23 octobre 1959
Chemin allant au château d'eau |
Rue du Château d'eau* |
Chemin allant chez Jean Fils |
Rue de Jean Fils |
Chemin situé entre la rue de Bellevue et la route du Gond-Pontouvre |
Rue Beauregard |
Chemin à l'intérieur de Vaugeline |
Rue des Tilleuls |
id - - |
Impasse des Marronniers |
id - - |
Rue des Peupliers |
id - - |
Impasse des Lilas |
id - de la cité du bourg |
Rue Ampère* |
id - - - |
Rue Arago* |
id - - - |
Rue Coulomb* |
id - - - |
Rue Lavoisier* |
id - - - |
Rue Berthelot* |
id - - - |
Rue Faraday* |
id - de la cité des Seguins |
Rue La Fontaine* |
id - - - |
Rue Alfred de Vigny* |
id - - - |
Rue Jules Michelet* |
id - - - |
Rue Voltaire* |
id - - - |
Rue Beaumarchais* |
id - - - |
Rue Chevrillon* |
Chemin parallèle à la voie ferrée aux Seguins |
Rue des plantiers* |
Chemin allant au lieu dit Brebonzat |
Rue de Brebonzat |
Voies à l'intérieur du village des Seguins |
Impasse de la Somme |
id - - - |
Rue d'Artois |
id - - - |
Rue de la Marne |
id - - - |
Rue des Vosges |
id - - - |
Rue de Bretagne |
id - - - |
Impasse des Flandres |
La liste montre un souci de cohérence en regroupant la dénomination des rues d'un quartier ou d'une cité autour d'un même thème, afin de faciliter les recherches et la distribution du courrier (arbres, scientifiques, écrivains, la 1ère guerre mondiale et les régions).
* Rue du Château d'eau : absorbée par la rue de Puyguillen après la construction de la cité scolaire.
* André-Marie Ampère (1775-1836) physicien et mathématicien ; François Arago (1786-1853) astronome et physicien; Charles-Auguste Coulomb (1736-1806) physicien né à Angoulême; Antoine de Lavoisier (1743-1794) chimiste, guillotiné sous la Terreur; Marcellin Berthelot (1827-1907) chimiste, ministre de l'Instruction Publique (1886-1887)…Michael Faraday (1791-1867) physicien et chimiste anglais.
* Jean de La Fontaine (1621-1695) poète ; Alfred de Vigny (1797-1863) poète et écrivain; Jules Michelet (1798-1874) historien et écrivain; Voltaire (1694-1778) écrivain et philosophe; Pierre Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) écrivain ; André Chevrillon (1864-1957) (né à Ruelle, son père ayant été affecté à la fonderie ; neveu d'Hippolyte Taine) critique littéraire, spécialiste de littérature anglaise, écrivain, académicien en 1920.
* plantier : terre plantée de jeunes vignes.
26 février 1963
nouvelle voie desservant le lotissement Gireau |
Impasse Wilson |
nouvelle voie desservant le lotissement du Toit Charentais (aux Seguins) |
Rue Nouvelle |
3 décembre 1963
Nouvelle impasse donnant sur la rue Jean Antoine |
Impasse Jean Antoine |
Chemin de ronde des Ecoles |
Rue Paul Gros* |
* Paul Gros (Jean Gros pour l'État civil, 1869-1938) : conseiller municipal d'opposition de 1904 à 1906, maire de Ruelle (1906-1914) après la dissolution du conseil; premier maire de gauche; il donne sa démission en janvier 1914, en raison d'une promotion professionnelle dans la Marine ; (le principe d'une rue Paul Gros avait été voté en 1938).
20 mars 1964
Lotissement de Puyguillen |
Plaques lotissement de Puyguillen (à chaque entrée) |
Lotissement du Maine Gagnaud |
Plaque lotissement du Maine Gagnaud (à l'entrée)* |
Chemin passant derrière le cimetière et aboutissant à l'avenue Foch |
Chemin de la Ponche |
* lotissement situé à l'extrémité de l'ancien plantier du Maine Gagnaud; plaque transformée en rue du Maine Gagnaud.
14 novembre 1972
Puyguillen
Rue à l'intérieur du lotissement |
Rue René Descartes* |
id - - |
Rue Denis Papin* |
id - - |
Rue Paul Langevin* |
De la rue Madame Curie à la cité scolaire |
Rue de Puyguillen* |
|
Impasse de Puyguillen |
* René Descartes (1596-1650) scientifique et philosophe.
* Denis Papin (1647-1714) physicien.
* Paul Langevin (1872-1946) physicien et militant antifasciste.
* rue de Puyguillen: recouvre l'ancienne rue de Puyguillen, la rue du Château d'eau et continue jusqu'à la cité scolaire.
Les Riffauds
De la 141 à la place des Écoles |
Route des Riffauds |
À partir de la place des Écoles vers les Arnauds |
Route des Arnauds |
De la route des Riffauds au carrefour de la route des Riffauds |
Rue des Agriers* |
|
Impasse des Agriers |
Place au centre du village |
Place des Écoles |
De la route des Arnauds au chemin de Touvre |
Rue de la Grauge* |
À l'intérieur du village |
Rue traversière des Riffauds |
De la 141 (près de la fontaine) au carrefour de la rue des Agriers et de la route des Riffauds |
Chemin de la Fontaine aux Riffauds |
Du chemin de la fontaine des Riffauds, près de la 141 à la place des Écoles |
Chemin des prés |
De la place des Écoles à Touvre |
Chemin de Touvre |
* les agriers : terres soumises à une redevance seigneuriale en nature, le terrage ou champart, représentant une part de la récolte.
* la grauge : terme de langue d'oc synonyme de groie, désignant une terre argilo-calcaire et caillouteuse.
18 septembre 1974
Lotissement de Villement
Rue à l'intérieur du lotissement |
Rue Hector Berlioz |
id - - |
Rue Maurice Ravel |
id - - |
Rue Georges Bizet |
id - - |
Rue Wolfgang Mozart |
id - - |
Rue Johann Strauss |
id - - |
Rue Franz Schubert |
Compositeurs français : Hector Berlioz (1803-1869) ; Maurice Ravel (1875-1937); Georges Bizet (1838-1875) ;
Compositeurs autrichiens: Wolfgang Mozart (1756-1791, en fait, de la principauté de Salzbourg); Johann Strauss père (1804-1849), ou Johann Strauss fils (1825-1899); Franz Schubert (1797-1828).
Haut Champ blanc
Rue à l'intérieur du lotissement |
Rue du Haut Champ blanc |
|
Impasse Maurice Lambert |
Les Grands Champs
Rue à l'intérieur du lotissement |
Chemin des Rossignols* |
id - - |
Rue des Mésanges |
id - - |
Rue des Fauvettes |
Lotissement de la Terrière |
Impasse du Loriot |
À partir de la route de Champniers |
Impasse Jean Moulin* |
* devenu rue des Rossignols (sauf la partie non goudronnée joignant la rue de Beauregard à la rue de Bellevue).
* Jean Moulin (1899-1943) fondateur du Conseil National de la Résistance.
Les Seguins
Rue à l'intérieur du lotissement |
Impasse de la Grande Pièce |
Manot
Rue à l'intérieur du lotissement |
Rue des Pervenches |
id - - |
Rue des Jonquilles |
id - - |
Rue des Violettes |
Hameau de Villement
Rue d'accès au village |
Rue du Logis de Villement |
Le Bourg
Rue à l'intérieur du lotissement |
Rue Louis Lumière* |
Entre rue Louis Lumière et chemin de la messe |
Rue A. Calmette* |
* Louis Lumière (1864-1948) chimiste, industriel, inventeur du cinématographe.
* Albert Calmette (1863-1933) bactériologiste qui avec Camille Guérin mit au point un vaccin antituberculeux (B.C.G.).
17 mars 1982
Entre Place Auguste Rouyer et Place du champ de Mars |
Square du 8 mai 1945 |
28 mars 1991
Rue longeant le champ de Mars, la place A. Rouyer et comprenant la rue des Écoles |
Rue Jean-Maurice Poitevin* |
* Jean-Maurice Poitevin (1904-1990) : maire de Ruelle (1947-1989).
31 mars 1992
Lotissement du Haut Champ Blanc, partie sud |
Allée Auguste Renoir* |
Lotissement du Haut Champ Blanc, partie nord |
Allée Paul Cézanne* |
* Auguste Renoir (1841-1919) peintre.
* Paul Cézanne (1836-1906) peintre.
16 décembre 1993
Impasse Jean Moulin |
Allée Jean Moulin |
Accès à la maternelle de Villement et au lotissement |
Rue Chantefleurs |
Rue à l'intérieur du lotissement de Manot |
Rue des Jonquilles |
id - - |
Rue des Primevères |
id - - |
Rue du Muguet |
Chemin limitrophe Champniers-Ruelle (à la Grange à Faye) |
Rue des Léchères* |
* les Léchères (ou lichères) : lieux où poussent des laîches, roseaux des zones humides et des prés marécageux.
Les Riffauds
Lotissement Ferrari |
Rue du Mas des Theils |
De la route des Arnauds au village des Arnauds |
Rue de la Fontaine des Arnauds |
Chemin de la route des Arnauds au village des Theils |
Rue des Theils |
Chemin limitrophe de Mornac, de Touvre aux Theils |
Chemin de la Font Michaud |
Chemin limitrophe de Mornac, de la route de Gièvre aux Riffauds |
Chemin de Touvre |
CD 57, entre rue Descartes et extrémité de la commune |
Route des Sources |
Lotissement Durousseau |
Rue Blaise Pascal* |
Lotissement de la Gorichonne |
Rue des Magnolias |
* Blaise Pascal (1623-1662) mathématicien, physicien, philosophe, écrivain.
13 mars 1996
Square des Seguins |
Square Modeste Pierron* |
* Modeste Pierron (1908-1989) : habitant des Seguins dont les qualités humaines étaient très appréciées même au delà des limites de son quartier.
21 mai 1996
|
Rue des Anciens Combattants |
Accord de principe pour une "rue des Anciens Combattants" qui sera située derrière le monument aux Morts.
21 mai 1997
Chemin à la limite de Ruelle et de Champniers après le carrefour du CD 12 |
Chemin des Terres du Four (proposition de Champniers) |
Route à la limite de Ruelle et de Mornac, au Mas des Theils |
Route des Fontaines |
5 novembre 1998
Lotissement de Chantefleurs |
Rue des Coquelicots |
26 janvier 2001
Nouvelle route au Mal Entrepris près de Fourville |
Rue Chantemerle |
21 mai 2001
Route des Theils, limitrophe de Mornac |
Route du Chêne vert (à la demande de Mornac) |
29 avril 2002
Nouveau lotissement (SAFIM) (Manot) |
Rue des Coquelicots (suite de la rue du 5-11-98) |
Nouveau lotissement (SAFIM) |
Rue des Bleuets |
30 juin 2003
Au mas des Theils |
Allée des Theils |
8 mars 2004
Lotissement Orée de la Braconne (vers Chez Jean Fils) |
Allée Orée de la Braconne |
id - - |
Allée Clairefontaine |
12 juillet 2005
Entre les deux giratoires de la place Montalembert |
Cours Montalembert |
26 septembre 2006
Lotissement sur les Hauts de Manot |
Allée des Orchidées |
11 septembre 2008
Les Seguins: lotissement du Vallon des Sources
Impasse de la Grande pièce (entrée rue Jean Antoine, jusqu'à l'îlot central) |
Rue de la Grande Pièce |
Entrée rue des Carrières, jusqu'à l'îlot central |
Rue du Vallon des Sources |
Îlot central |
Rue Marcel Pagnol* |
* Marcel Pagnol (1895-1974) écrivain et cinéaste.
16 décembre 2008
Ancienne place Montalembert côté fontaine St Jacques |
Place Saint Jacques* |
Ancienne place Montalembert côté fontaine François I |
Place Montalembert |
voie d'accès à la base de canoë-kayak |
Impasse de la Touvre |
* la fontaine Saint-Jacques, surmontée d'une coquille (de Vénus), a été installée en 2007 sur la place ; auparavant elle s'élevait à l'intérieur de la DCNS et a été cédée par celle-ci en 2005.
6 juillet 2010
Nouvelle rue du quartier de la gare |
Rue de L'Eveil* |
* En souvenir de l'Eveil Social, restaurant coopératif, inauguré en mars 1920 et construit à côté de la "Maison du Peuple". La Maison du Peuple, dont le projet date du début de 1919, est édifiée grâce à la restitution au Syndicat des ouvriers, des sommes inemployées, prélevées sur la paye des ouvriers, pour envoyer des colis aux salariés de la Fonderie mobilisés aux armées, pendant la guerre.
Dates non retrouvées
Rue des Sports.
Rue Laennec (Laennec 1781-1826, médecin, inventeur du stéthoscope) ; le nom a pu être suggéré en même temps que Louis Lumière et Albert Calmette.
Rue Guynemer (Guynemer 1894-1917 : aviateur français mort au combat); rue formant limite avec Magnac et conduisant à l'ancien terrain d'aviation; c'est une partie de l'ancien chemin du pont de Ruelle à Soyaux. Le nom n'apparaît pas non plus dans le registre des délibérations de Magnac-sur-Touvre, mais il a pu être donné dans les années soixante.
Route de Gierve (ou de Gièvre : lieu-dit de Mornac).
Site de la Porte
Dans l'arpentement de 1742-44, l'expression "devant la porte" permet de localiser un pré devant le logis seigneurial de Fissac ; "devant les portes" situe une pièce de terre devant l'entrée de la métairie de La Combe-Dieu.
Dans le cadastre de 1824, une grande pièce de vigne s'étendant face à l'entrée de l'ancien logis seigneurial de Ruelle, est désignée sous le nom de "Vigne de la Porte" ; le lieu est acheté par la fonderie en 1946 pour y transférer l'École de Formation Technique (les "Arpètes"), auparavant à l'intérieur de l'enceinte, aux Ribérauds (ou Ribéreaux).
Dans les mises à jour du cadastre, au 20ème siècle, la vigne ayant disparu, il est seulement resté la dénomination "La Porte" pour désigner le lieu.
Le portique au-dessus de l'entrée, avec la dénomination "Site de la Porte", avait été réalisé par la "Fonderie".
11 mars 1987
Dénomination du nouveau cimetière : "Renclos de chez Jean Fils" (dénomination utilisée dans le cadastre de 1824) ; le renclos
est une grande parcelle entourée de haies (ou parfois de murs).
24 septembre 2001
Dénomination du site des Seguins : Parc des trois Piliers (même s'il n'y en a plus que deux).
14 mai 2009
Dénomination des locaux affectés au Relais assistantes maternelles et lieu d’accueil enfants parents (RAM LAEP) : Les Pitchounets ; le local est situé à Villement en annexe de l’école Jean Moulin.
6 juillet 2010
Dénomination de la Maison de santé au Site de la Porte : Maison de Santé Pluridisciplinaire du Val de Touvre.
6 juillet 2010
Dénomination de l’établissement multi-accueil (la crèche), rue Emile Roux : Les Petits Pieds de Ruelle.
28 octobre 2010
Dénomination du nouveau complexe sportif du Site de la Porte : Complexe sportif Colette Besson.
28 octobre 2010
Dénomination de salles municipales mises à disposition des associations, du nom des villes jumelées avec Ruelle, à l’occasion des 20 ans du comité des jumelages :
- salle n°15 de la mairie : salle Roudnice nad Labem,
- salle E1 de la Maison de Santé : salle Banbridge,
- salle E2 de la Maison de Santé : salle Amstetten,
- salle de l’ancien dojo provisoire (Site de la Porte) : salle Albaida.
20 janvier 2011
Dénomination du théâtre sis place du Champ de Mars : Théâtre Jean Ferrat.
30 juin 2011
Dénomination de la médiathèque de Ruelle sur Touvre : La Médiaporte.
26 octobre 1951
Quelle dénomination pour la commune ? À la demande de l'Institut de la Statistique et du ministère de l'Intérieur, pour éviter des erreurs, la commune doit choisir entre les deux dénominations utilisées : Ruelle et Ruelle sur Touvre (l'appellation Ruelle sur Touvre s'est développée au XXe) ; le conseil opte pour Ruelle sur Touvre.
23 juin 1961
À propos du choix de la dénomination de Ruelle sur Touvre, le ministre de l'Intérieur fait connaître que la commission a émis un avis défavorable, aucune confusion de nom n'étant possible avec d'autres localités du département ; donc retour à la dénomination "Ruelle".
20 juin 1984
Vœu du conseil pour revenir à la dénomination "Ruelle sur Touvre".
25 septembre 1984
Maintien de la demande du 20 juin 1984.
30 mai 1986
Parution au Journal Officiel de la dénomination "Ruelle sur Touvre".
|
Dénominations disparues ou réutilisées ailleurs (soulignées dans ce cas)
nom |
type de voie |
date de la décision |
Aisne (cité ouvrière du Bourg) |
rue de l' |
sept. 1919-? |
Ardennes (cité ouv. du Bourg) |
rue des |
sept. 1919-? |
Barbusse |
rue Henri |
nov. 1935-déc.1940 |
Belgique (cité ouv. des Seguins) |
rue de |
sept. 1919-? |
Bois |
chemin des |
sept. 1919-mai 1958 |
Bourg |
rue du |
sept. 1919-déc.1944 |
Candelot |
avenue du Colonel |
mars 1941-déc.1944 |
Château d'eau |
rue du |
oct. 1959- nov. 1972 |
De Gaulle |
place du Général |
déc.1944-mai 1945 |
Dutheil |
impasse |
avant sept. 1919 |
Écoles |
rue des |
sept. 1919-mars 1991 |
Gare |
avenue de la |
sept. 1919-mars 1935 |
Gaz |
rue du |
sept. 1919-déc.1944 |
Grande Vallée |
chemin de la |
sept. 1919-fév.1937 |
Groye |
chemin de la |
sept. 1919-mai 1958 |
Guesde |
avenue Jules |
fév.1937-mars 1941 |
Lafargue |
rue Paul |
fév.1937-mars 1941 |
Latéral (à la voie ferrée) |
chemin |
avant sept. 1919 |
Mairie |
place de la |
avant sept. 1919 |
Marne (cité ouvrière des Seguins) |
rue de la |
sept. 1919-? |
Moulinier |
rue Ernest |
fév. 1937-mars 1941 |
Mornac |
route de |
sept. 1919-nov.1935 |
Nord (cité ouv. des Seguins) |
rue du |
sept. 1919-? |
Pétain |
avenue du Maréchal |
mars 1941-oct 1944 |
Petite Vallée |
chemin de la |
sept. 1919-fév.1933 |
Quartier Neuf |
route du |
sept. 1919-déc.1944 |
Ronde des écoles |
chemin de |
sept. 1919-déc. 1963 |
Somme (cité ouv. du Bourg) |
rue de la |
sept 1919-? |
Theils |
Route des |
Déc.1993-mai 2001 |
Traversière (rte de Limoges au Champ de foire) |
rue |
sept. 1919-nov.1924 |
Verdun (cité ouv. des Seguins) |
rue de |
sept. 1919-? |
Vinicole |
impasse de la |
avant sept. 1919 |
Zola |
rue Émile |
fév.1937 (pas appliquée) |
Sources :
Archives départementales
- Série 2 OPROV 291
- Archives notariales : G Tallut 2E.3416.
Archives municipales
- Arpentement de 1742-44.
- Cadastre de 1824.
- Registres des délibérations du conseil municipal.
- Dossiers divers traitant des noms de rues.
Témoignages oraux.
Bibliographie :
- Guy Hontarrède : Ruelle sous l'Occupation-la Résistance ; Cahier d'Histoire de Ruelle édité par l'Université Populaire, 1983.
- Guy Hontarrède : La Charente dans la Seconde Guerre mondiale, Dictionnaire historique ; Le Croît vif, 2004.
- Jacques Duguet : Les noms de lieux des Charentes, éditions Bonneton.
- Éric Vial : Les noms de villes et de villages, Belin.
- J-M Cassagne, S Seguin : Origine des noms de villes et villages de Charente, Ed. Bourdessoules.
- Dauzat A., Rostaing Ch.: Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France.
Illustrations :
- Extraits de la carte de Cassini et du cadastre de 1824.
- Plan de Ruelle.